Tout pilote de l'USAAF qui a effectué la mission à Hollandia l'après-midi fatidique du 16 avril 1944 en Nouvelle-Guinée s'en souviendra toute sa vie. Il en serait de même pour n'importe qui d'autre dans le théâtre, car les pertes liées aux conditions météorologiques de ce jour fatidique lui ont valu l'éternelle épithète de "dimanche noir". Le chemin du retour pour plus de trois cents bombardiers et chasseurs a été bloqué par un front météorologique imposant dont les orages s'élevaient bien au-dessus de toute altitude qu'ils pouvaient atteindre. Sur le territoire ennemi et pris entre montagnes et mer, il n'y avait pas d'autre choix que d'affronter la nature.
Au crépuscule de la soirée, 37 avions manquaient à l'appel ou avaient été détruits. Une poignée de survivants est parvenue à regagner les bases de la vallée et de la côte au cours d'une série de mésaventures ardues. Ce fut, et reste, la plus grande perte hors combat de toutes les forces aériennes de toutes les nations du monde. Plus de sept décennies plus tard, les avions de l'époque sont toujours portés disparus quelque part dans la jungle de Nouvelle-Guinée.
Cette révision majeure de la version originale comprend des dizaines de photos rares, complétées par une suite de cartes, d'index et de profils couleur des avions participants. Des journaux japonais révèlent le sort des pilotes malchanceux de P-38 contraints de sauter en parachute. Le texte cite abondamment des entretiens avec des vétérans, des enquêtes sur des épaves d'après-guerre et des archives officielles de l'USAAF. Le récit retrace le sort de chaque avion et de chaque membre d'équipage, y compris ceux qui les ont secourus. Mettez-vous dans le cockpit contre les énormes chances de la nature sur un terrain hostile et regardez une image composite évoluer. Le récit accéléré à partir de dizaines de perspectives différentes est à la fois fascinant et écrasant.