De 1940 à la fin de 1942, les Tunisiens n’avaient que peu aperçu d’avions de la Luftwaffe sinon les quelques appareils de la Commission d’Armistice venus vérifier le respect des conditions fixées en juin 1940 à Compiègne. Tout changea en novembre 1942 lorsque les forces anglo-saxonnes débarquèrent en Algérie et au Maroc, prenant l’Afrika Korps (alors en pleine retraite) en tenailles. Rassemblant tout ce qu’elle put, la Wehrmacht achemina en urgence des unités disparates de terre, d’air ou de mer pour prendre le contrôle de la Tunisie, réduit vers lequel refluait l’armée de Rommel. Au sol, la Heer put initialement bloquer l’avance des forces adverses tandis que, dans les airs, la Luftwaffe multipliait les actions en tous genres : combats de chasse, escorte de bombardiers, attaques au sol, reconnaissances mais également ravitaillement suite à la création d’un pont aérien reliant l’Europe à l’Afrique. Les unités aéroportées et la Flak (DCA) furent également mises à contribution. Cependant, même si les chasseurs allemands taillèrent des croupières à leurs adversaires (entre autres à une Usaaf manquant à cette époque d’expérience du combat), ils apparurent très souvent comme impuissants face aux armadas de bombardiers lourds américains venant matraquer leurs aérodromes ainsi que les concentrations de troupes. La Luftwaffe, confrontée à un matériel ennemi sophistiqué, allait alors découvrir à ses dépens ce qu’était le ‘Materialschlacht’. Les mois passant, la supériorité numérique alliée allant en se renforçant, des coups fatals furent portés aux unités de ravitaillement tant aériennes que maritimes ; ce qui isola le réduit tunisien. En dépit de la disproportion de ces combats, l’Axe put se maintenir dans le pays pendant quelque six mois, ses positions se réduisant cependant lentement comme peau de chagrin. Et, le 13 mai 1943, après avoir subi des coupes sombres, les forces germano-italiennes perdirent définitivement l’Afrique.
On en parle dans la Presse et sur le Net :
- Une solide étude de Jean-Louis Roba sur un aspect généralement peu traité des opérations en Afrique du Nord. En complément des nombreux travaux sur Rommel et l'Afrika Korps, de quelques solides études sur l'armée italienne, voici donc en près de 100 pages l'approche par la troisième dimension avec la contribution de la Luftwaffe à la campagne après le débarquement anglo-saxon au Maroc et en Algérie, d'abord avec des moyens venus essentiellement de Sicile et de Grèce. Outre le détail des engagements des escadrilles (13 unités basées en Tunisie dès décembre 1942), l'auteur nous présente également l'action des parachutistes allemands, souvent oubliés sur ce front. Au-delà, on a le sentiment que la population locale est plutôt favorable aux Allemands...
On apprécie les très nombreuses photos originales qui viennent en appui du texte courant. Un numéro de référence. ©Blog Guerres et conflits.
- Après le Japon et les B-29, ce numéro nous ramène plus près de chez nous, en Afrique du Nord entre novembre 1942 et mai 1943. Novembre 1942, les Alliés débarquent au Maroc et en Algérie prenant par surprise les forces allemandes : ce que raconte ce numéro c’est la réaction des forces aériennes de l’Axe, au jour le jour avec en particulier tout l’effort de renforcement des troupes au sol au travers d’un pont aérien utilisant Junkers Ju 52 et Messerchmitt Me 323. Mais ce serait une erreur de le résumer à cela car il y a naturellement la couverture aérienne par la chasse JG 51 et 53, les efforts des appareils de reconnaissance (Bf 109, Bf 110, Me 210, Ju 88…) et la mise en action de forces d’attaque au sol conséquentes sur Fw 190 et Hs 129.
Conclusion : un bon « Batailles Aériennes » très classique dans la forme comme pour le fond (nombreuses interviews ou extraits de rapports d’interrogatoires de prisonniers etc…) © Modelstories 2021