Édito BA 109
Chers lecteurs,
Vous avez en mains la 5e partie du travail de Bernard Baéza sur la célèbre bataille aéronavale des Mariannes. Avec ce numéro, on entre dans le vif du sujet : la préparation, pour la Marine impériale, à la grande confrontation sur mer et dans les airs, recherchée par les stratèges japonais. Or, malgré son apparente puissance, cette flotte est déjà condamnée par l’écrasante supériorité de l’US Navy, dont les porte-avions embarquent deux fois plus d’avions que peuvent en aligner les Japonais. Le plan nippon, l’opération A (A-go) comptait cependant sur l’appoint de la 1e Flotte aérienne, essentiellement basée dans les îles Mariannes ; cependant, à la veille de la confrontation, il n’en reste pratiquement rien et en tous cas rien qui puisse faire pencher la balance du côté japonais. Autre problème de taille et irrémédiable : l’entraînement défectueux des équipages de l’aviation embarquée japonaise. Entrant dans une guerre qu’ils pensaient être de courte durée, les stratèges nippons ont négligé non seulement le niveau des pertes subies mais aussi le renouvellement des équipages. Ainsi en juin 1944, très peu d’hommes peuvent se targuer de posséder une réelle expérience du combat et un entraînement adéquat.
Cette grande bataille avait bien évidemment été étudiée dans l’ouvrage «Samouraï sur porte-avions» que nous avions publié il y a quelques années déjà. Le lecteur attentif trouvera donc dans le récit de ce numéro (et dans le suivant) quelques différences dues essentiellement à la mise à disposition de nouvelles archives, notamment japonaises. Que du positif donc puisque à l’époque, ces archives n’étaient pas accessibles.
Bonne lecture,
Michel Ledet.
L’auteur nous a demandé d’inclure ce léger rectificatif concernant le précédent volume consacré aux Mariannes (BA 107) :
Une erreur s’est glissée à la page 41 du BA.107. Dans le texte comme dans la légende de la photo du haut, il faut lire « CC Ralph Weymouth » en lieu et place de « CC James D. Ramage indicatif ‘Jig Dog’ » qui commandait le VB-10. Weymouth, lui, devait se retirer avec le grade de vice-amiral.