Le 13 juin 1940, surpris par la percée du corps blindé Guderian en Champagne, le général Weygand, commandant en chef, donne l’ordre aux grandes unités et troupes d’intervalle d’abandonner à leur sort les équipages d’ouvrages de la ligne Maginot pour éviter l’encerclement.
Alors que le repli a commencé, la Sarre, secteur modestement fortifié de 30 kilomètres à base d’inondations défensives, subit le terrible choc de l’Armee Von Witzleben : ainsi débute le 14 juin à l’aube l’opération Tiger.
En une journée, les forces alliées infligent à l’adversaire une défaite sans concession. Ayant subi des pertes très sévères, et proche de renoncer, l’ennemi poursuit péniblement son effort. Après repli quasi complet des unités françaises et polonaises, il parvient à percer le lendemain.
Puis, par un mouvement tournant, quelques jours avant l’armistice, il tente de faire tomber les petits ouvrages CORF d’infanterie, sur les ailes de la ligne Maginot.
Quelques redditions vont s’ensuivre, mais le résultat reste mitigé. En effet, toute progression dans le secteur battu par l’artillerie d’ouvrages signifie des pertes sévères. C’est le cas du surpuissant Simserhof qui arrête net la Wehrmacht dans le secteur de Rohrbach – Bitche.
Une fois l’armistice signé, survient début juillet la reddition des nombreux équipages restés invaincus qui partiront alors… en camps de prisonniers. Incompréhension et humiliation !
Ce second tome, débutant au Kerfent, près de Saint-Avold, fait revivre les glorieux combats des troupes de forteresse jusqu’à Bitche.
Un texte d’une grande rigueur, des documents uniques originaux redessinés à l’ordinateur et plus de 500 photos pour la plupart inédites, confèrent à cet ouvrage une vocation mémorielle exceptionnelle.
Dans un opus en préparation, seront ultérieurement traités les combats des équipages des Vosges du Nord et d’Alsace, tout en poursuivant le long du Rhin, en direction de Mulhouse.