2ème volet de l’historique de la Jagdgeschwader 54. Alors que le sort de la guerre à l’Est est en train de se jouer au début de 1943, l’escadre au « Cœur Vert » voit son III. Gruppe retiré du secteur pour lutter contre les raids alliés sur le front Ouest : des duels sur la Manche au sacrifice de Bodenplatte en passant par les combats du Débarquement en Normandie. Il deviendra le premier groupe de chasse à voler sur Fw 190 D-9. Dispersés sur tout le front oriental, les I. II. et IV./JG 54 deviennent des « bonnes à tout faire ». Malgré l’écrasante supériorité aérienne des forces soviétiques, les Nowotny, Kittel, Ademeit, Rudorffer, Thyben et Broch ont constamment été à la hauteur de leur tâche. Le IV./JG 54 est à son tour déployé en protection du Reich au moment où la guerre aérienne en Europe s’achemine vers sa conclusion inéluctable. Du 8 octobre 1944 à la capitulation allemande, les derniers Focke Wulf de l’unité soutiennent les troupes assiégées en Courlande. Résultat : une tragédie où l’héroïsme et le panache n’ont pas manqué.
336 pages, environ 850 images, 30 profils couleurs. Tome 01 toujours disponible sur le site, rubrique Histoire des Unités.
On en parle dans la Presse et sur le Net :
- Second et dernier opus en forme de journal de marche d'une unité prestigieuse qui fut des combats de la première heure à la dernière minute ou presque, passant du BF-109 au FW-190 des fronts de l'ouest à ceux de l'est pour se replier pas à pas au coeur d'un troisième Reich agonisant et moribond...On ne peut ne pas être admiratif face à ces hommes combattants à pied face à des adversaires surnuméraires et de plus en plus combattifs...
Les hommes de la JG-54 étaient des aigles solitaires, des soldats d'infortunes regroupés au sein d'un amalgame d'unités dispersées et éparpillées sur l'ensemble des fronts...ce qui pour le non initié est quasiment impossible à suivre, d'où tout l'intérêt du travail de titan de l'ami Philippe Sainte qui a reconstitué et le mot est assez vague, jour après jour ,sur base d'une montagne de documents, les parcours des composantes de l'unité et des hommes ainsi que du matériel mis en oeuvre...
Pour ces hommes, chaque jour pouvait être le dernier vol, la dernière mission. A lire de page en page cet ouvrage, on rentre au coeur des opérations, on suit les mutations, les évolutions, les combats quotidiens et les quelques rares moments de détentes....
Textuellement c'est clair et même facile à suivre et donc à la portée du plus grand nombre et côté illustration, on frise la perfection avec quantité de photos inédites tant des appareils que des hommes, on est grâce à cette iconographie de haute volée, comme admis ou toléré par les unités, c'est un privilège rare et un excellent outil pour s'imprégner d'une histoire qui peu à peu, s'oublie et s'efface dans le temps...
Le coeur vert de la JG-54 n'a pas fini de battre dans notre mémoire. © Marc Debeer - Fleuves & Canaux.
- Tout ce qui a été dit pour le premier volume (cf ci-dessus) peut être re-dit sur ce second : nombreux extraits de souvenirs de pilotes intégrés à un texte chronologique qui lui-même doit dériver d’un Journal de Marche d’unité. Avec en plus un supplément de lisibilité : les citations de sources allemandes sont en bleu-vert, celles de sources soviétiques (plus rares) en rouge.
La critique concernant l’absence de chapitre / annexe consacré aux camouflages non standards est renouvelée aussi surtout lorsque les rares remarques de l’auteur sur le sujet auraient mérité des développements (camouflage vert brillant p273 !) idem sur les profils qui mériteraient des légendes détaillées pour mettre en valeur le travail d’illustrateur mais aussi de chercheur (pour l’interprétations des couleurs) de Thierry Dekker. Ceci dit la critique est facile… voir les pages d’étude sur « les » Focke-Wulf de Nowotny dans Luftwaffe in Focus vol. 11 !!
Comme dans le 1er volume, à la fin de chaque chapitre, des tables de pertes qui synthétisent en quelques pages les combats décrits dans les textes… et mettent bien en évidence que la vie de pilote de la Luftwaffe est souvent courte ! L’un des points qui ressort avec force de cet ouvrage c’est le côté fulgurant de la vie de ces pilotes d’obscur à as puis à vedette des médias et à enterré dans un morceau de terre russe en quelques mois !
En annexe : une liste de tous les pilotes identifiés étant passés par la JG54.
A noter aussi : les cartes (je ne les ai pas comptées mais elles sont suffisamment nombreuses pour permettre un suivi facile des déplacements d’unités).
Comme précédemment on note de véritables « mini-reportages » de plusieurs photos montrant la même scène / le même appareil sous différents angles ce qui est appréciable. De plus la majeure partie des illustrations proviennent de collections particulières et sont donc inédites (en fait on constate fréquemment qu’une photo « archi-connue » fait partie d’un ensemble que l’on a ici l’occasion de découvrir dans son intégralité.)
En conclusion : ceux qui ont apprécié le premier volume, ne seront pas déçus par ce deuxième opus qui présente les même qualités de qualité de recherche, de facilité de lecture et d’iconographie. © Modelstories 2020
- À peine plus gros que le tome précédent, cet ouvrage de 330 pages environ nous amène entre 1943 et la fin de la guerre sur le front de l'est de Leningrad à Koursk puis sur le front de l'ouest à la défense face au rouleau compresseur des soviets.
Les différentes unités de cette escadre se battront sur BF 109 et FW 190.
Ce livre traite avec beaucoup de précision les différentes opérations et apporte une source iconographique extrêmement importante avec de nombreux détails sur les avions ainsi que des vues de personnels ou de scènes très intéressantes pour reproduire un diorama par exemple. L'auteur qui est un spécialiste reconnu sur le sujet, s'est entouré de Thierry Dekker, autre spécialiste des profils couleur.
L'auteur a fait un travail gigantesque de compilation de documents.
L'annexe finale donne la liste des pilotes de cette unité prestigieuse.
Ce livre et LA Bible incontestée sur la JG 54. © Christophe Verdoux pour Master194 / Smal-tracks.org / Fighters.forumactif.com.
- La suite et fin de la chronique de la JG 54 Grünherz est parue dans la prolifique collection Histoire des Unités de l’éditeur spécialisé francophone Lela Presse. Sous une couverture souple comme le premier tome, on compte 333 pages, remplies avec densité, que ce soit tant au point de vue du texte que de celui des illustrations.
Point d’introduction : dès la deuxième page, le sommaire annonce les onze chapitres, articulés à la fois selon une double trame chronologique et selon la géographie du théâtre d’opérations. S’alternent alors des récits sur le front de l’est avec des retours sur le front ouest, la transition totale sur le Focke-Wulf 190, les premiers Fw 190D-9. Chaque chapitre s’achève sur une conclusion partielle et un récapitulatif des pertes humaines. Une conclusion générale laisse la place à une copieuse annexe de trente pages répertoriant tous les pilotes, les remerciements, sources et références et deux pages d’errata du tome 1.
Plus de 800 photographies, noir & blanc et couleur, ainsi qu’une trentaine de profils illustrent à merveille un texte clair et précis. Le choix de couleurs distinctes pour différentier les textes aide à la lecture : le texte en noir, les témoignages directs des anciens ou les documents d’archive en bleu verdâtre, et les légendes de l’iconographie en bleu. Les notes de bas de page n’échappent pas à cette colorisation : elles sont en vert olive.
Les dates ressortent bien, le style de Philippe Saintes est fluide, et vu la taille du volume, les très rares coquilles ou petites fautes sont totalement pardonnables. L’ensemble est bien équilibré entre texte et iconographie. Tout au plus peut on regretter l’absence de cartes pour le front de l’Est, alors que l’on en dispose pour le retour sur le front Ouest (Nord de la France, Belgique – Pays-Bas). L’iconographie porte surtout sur les personnels, mais couvre aussi les machines, les lieux, les ambiances (repas, briefings, célébrations). Elle illustre également les opposants, aviateurs ou avions.
Les pertes humaines sont rassemblées en fin de chapitre et non pas en fin d’ouvrage, ce qui aurait pu rendre ces longues listes indigestes. On peut regretter l’absence de listes de revendications de victoires. Certes, vu le palmarès de certains Experten de la JG54, et globalement l’estimation de 9451 victoires de l’escadre au "cœur vert" de 1939 à 1945, il aurait fallu rajouter bien des pages… Signalons que dans l’annexe figure le nombre de victoires attribuées à chaque pilote, et dans le corps du texte, l’auteur indique souvent les numéros de victoires pour les pilotes à revendications multiples, sur le front russe.
Encore une fois, un ouvrage sérieusement recherché, documenté, écrit et illustré, qui montre que la France n’a pas à souffrir de comparaison vis-à-vis de l’édition anglo-saxonne spécialisée en aviation. ©Jocelyn Leclercq - AEROBIBLIOTHEQUE.(Coup de cœur 2020).