ÉDITO :
Quand ce numéro 102 de Batailles Aériennes sera dans les kiosques, la «rentrée» sera déjà un souvenir pour beaucoup d’entre nous. Néanmoins, il est indéniable que la situation dans laquelle se trouve notre pays (comme de nombreux autres d’ailleurs) ne peut que nous préoccuper. Que penser en effet des prix fous de l’énergie et, plus généralement des matières premières et des denrées ? Tout cela fait évidemment penser à un système économique à bout de souffle, filant droit dans un mur qu’il voit maintenant clairement, mais refusant de considérer d’autres options. Que voir dans la véritable guerre économique que se livrent les États-Unis et la Chine et finalement, quelle est la place de l’Europe dans tout cela ? Les récents événements liés à la pandémie de la Covid-19 ont mis en lumière la dépendance de l’Europe, soumise à des pénuries diverses allant de la simple vis au masque chirurgical. Nos aïeux doivent se retourner dans leurs tombes ! Mais il existe une logique dans tout cela. En effet, si l’on se réfère au nombre d’habitants, l’Europe (à condition qu’elle soit unie) paraît bien faible comparée à la Chine, à l’Inde et aux autres pays d’Asie. Il n’est donc pas idiot de penser que sous peu, les matières premières viendront à manquer et que notre planète ne pourra plus guère fournir de quoi fabriquer les éléments de la consommation effrénée dans laquelle nous nous sommes engouffrés depuis plus de quarante ans. Et nous n’avons plus les «muscles» pour nous attribuer notre part. Mais halte là, je vous laisse à votre réflexion.
Dans ce numéro, notre ami Bernard Baéza s’est penché sur la célèbre Bataille aéronavale des Mariannes... en remontant à son origine, décrivant la montée en puissance de la flotte de porte-avions de l’US Navy qui mettra KO le Japon. Vous avez donc en main le premier épisode.
Bonne lecture,
Michel Ledet.