Durant les premiers mois de l’année 1943, la ville de Brest échappe à la destruction et reste une ville active avec ses habitants, alors que Lorient et Saint-Nazaire sont rasées par des bombardements massifs répétés. Sa base sous-marine et son port accueillent alors jusqu’à 26 U-Boote simultanément, qui ont participé aux plus grosses attaques de meutes contre les convois alliés traversant l’Atlantique Nord. Le mois de mai marque le tournant de cette bataille, avec 41 sous-marins allemands coulés. Ce secteur est momentanément abandonné, le temps que les U-Boote reçoivent de nouveaux armements. Tandis que des U-Boote isolés sont envoyés vers les côtes africaines, nord-américaines, dans la mer des Caraïbes et devant les côtes du Brésil, d'autres sont préparés à Brest pour rejoindre la Méditerranée. Les sous-marins de type VIID perçoivent des mines qui seront mouillées devant des ports lointains... Durant l’été 1943, un sous-marin japonais dont les cales sont remplies de matières stratégiques fait escale au port. À l’automne, Brest est le port d’attache de cinq U-Boote transformés en piège à avions, en étant équipés de plateformes supplémentaires pour recevoir des canons de DCA. Ils vont accompagner les sous-marins de combat qui reprennent leurs attaques en meutes avec des détecteurs de radar plus efficaces et surtout des torpilles acoustiques destinées à éliminer les destroyers escortant les convois… Deux anciens sous-marins italiens transformés en cargos pour effectuer des liaisons avec le Japon font aussi escale dans le port en novembre. Durant les premiers mois de 1944, à cause de sa proximité avec la Manche, tous les sous-marins de combat de type VIIC équipés du schnorchel en France sont rassemblés à Brest. C’est en effet du port armoricain qu’ils partent vers la Normandie à partir du 6 juin pour essayer de contrer la flotte de débarquement alliée. Ce combat continue jusqu’à ce que les troupes américaines parviennent aux faubourgs de la ville, bombardée avec une intensité rare. Les U-Boote évacuent alors la base en direction de la Norvège. L'un d'entre eux, recouvert d'une matière caoutchouteuse pour éviter les repérages, réussit même temporairement à échapper aux escorteurs alliés dans la Manche après ses torpillages. Le dernier quittera Brest en septembre, avec le chef de la 9e Flottille comme commandant… Sa base sous-marine est la seule des cinq bases construites sur la côte Atlantique à être prise de force par les Alliés, qui paient cependant un prix très lourd pour cette libération. Mais le port est inutilisable pour plusieurs mois, et la ville est complètement en ruines. La quasi-totalité des 97 sous-marins passés à Brest entre 1943 et 1944 ont été détruits en mission de combat, souvent avec tout leur équipage. Cet ouvrage, illustré par 500 photos d’époque exceptionnelles très précisément légendées, vous fera suivre la vie à terre des sous-mariniers de retour de mission. Il vous détaillera mois par mois, les innovations techniques à bord des U-Boote et les manœuvres stratégiques auxquelles ils participent, ainsi que les actions des Alliés et de la Résistance française pour les contrer. Un livre indispensable pour tous les passionnés de la Bataille de l’Atlantique, des sous-marins ou de l’histoire du port de Brest.