L’Aéronautique maritime naît en 1910 et s’accroît considérablement pendant la Grande Guerre où sa mission principale est la lutte contre les sous-marins allemands et austro-hongrois. Quelques emblèmes, quelquefois personnels, sont peints sur certains aéronefs à partir de 1916 mais c’est surtout à partir de 1922 que fleurissent les insignes d’escadrille. L’ARDHAN a déjà édité en 1996 un livre fort réussi d’Yves Gouriten, sur les emblèmes peints sur les aéronefs. Cette fois l’étude est axée sur les insignes métalliques qui sont ici systématiquement répertoriés.
Les premiers qui apparaissent sont des insignes mobiles de poitrine représentatifs des brevets et certificats de personnel volant. Inspirés des insignes de poitrine créés par l’Aéronautique militaire en 1916, ils sont distribués dans l’Aéronautique maritime à partir de juillet 1917 et ont un caractère oficiel. Ils sont numérotés et leur utilisation est réglementée.
Les insignes métalliques d’escadrille apparaissent progressivement vers 1925 et deviennent à la mode dans les années 1930. Si leur motif est oficiel et doit être approuvé par l’état-major de la Marine, leur fabrication et leur diffusion ne le sont pas et sont laissées à l’initiative des commandants d’unité. Ce sont des objets souvenirs qui ne doivent pas être portés sur l’uniforme contrairement à l’Aéronautique militaire.
L’ouvrage de 358 pages en quadrichromie comporte 85 notices qui donnent l’historique des formations, la description des insignes métalliques dans leurs différentes fabrications et plus de 600 photographies. Une ouverture est faite dans le domaine de la vexillologie avec des reproductions des fanions d’unités.
C’est sous cet angle que l’Histoire de l’Aéronautique navale est revisitée.
Le vice-amiral (2S) Michel Debray, ancien commandant de l’Aviation embarquée et du groupe des porte-avions (ALPA), a bien voulu préfacer l’ouvrage.