Publiées en Russie en 2008, les mémoires de Krysov offrent une plongée exceptionnelle dans les combats de chars les plus intenses et violents, mais aussi les plus dramatiques, du front de l’est pendant la Seconde Guerre mondiale.
Parfois comparé au célèbre as des Panzer, Otto Carius, Vasiliy Krysov va se battre sans interruption de 1942 à 1945. Blessé à trois reprises et survivant à la destruction de quatre de ses engins, l’homme a sillonné tout le front de l’est, depuis les portes de Stalingrad jusqu’à la forteresse de Königsberg. Ce faisant, il s’est heurté aux unités mécanisées allemandes les plus puissantes et expérimentées, à l’instar de la « Leibstandarte » ou encore des divisions « Totenkopf » et « Wiking ».
Krysov décrit avec minutie ses engagements face à ces adversaires coriaces, déterminés, bien équipés, racontant en détail ses duels avec les Panzer les plus dangereux, dont les redoutables Tiger et Panther. D’ailleurs, le Russe ne cache rien du lourd tribut payé par les équipages de chars de l’Armée Rouge.
Loin d’être un pamphlet propagandiste à la gloire de l’Union soviétique, le texte aborde aussi le sort difficile des femmes dans l’Armée rouge, ou encore le favoritisme manifesté à l’égard des membres du Parti Communiste dans les rapports officiels et l’attribution de décorations et de promotions.
Les mémoires de Krysov constituent un apport essentiel à la liste croissante des textes de vétérans de l’Armée Rouge qui ont émergé ces der