Depuis 1912, des porte-aéronefs sont en service dans la Marine nationale.
Les porte-hydravions de la première guerre mondiale sont suivis en 1928 par un premier porte-avions, le Béarn. Périmé, il n'est pas engagé au combat pendant la seconde guerre mondiale mais le personnel qu'il a formé permet en 1945 la reconstitution d'une aviation embarquée qui va disposer de deux porte-avions d'origine britanniques, le Dixmude et l'Arromanches puis de deux anciens américains, le La Fayette et le Bois Belleau, largement engagés en Indochine.
Le Clemenceau et le Foch, de construction nationale, servent entre 1960 et 2000 avec des
groupes aériens homogènes et interviennent dans de nombreuses zones troublées.
Une nouvelle génération apparaît en 2000 avec le Charles de Gaulle et le Rafale.
L’ensemble est rédigé sur 336 pages, avec environ 640 photos et 90 schémas et profils-couleurs.
On en parle dansd la Presse et sur le Net :
Des avions et des bateaux = Aéro - Navale un duo qui fit et fait encore des étincelles et ce depuis le tout début de l'aviation militaire et qui à force de démonstrations et d'expérimentations a su s'imposer avec plus ou moins de bonheur auprès de vieux amiraux partisans de la bataille en ligne à coup de cuirassés et de croiseurs de bataille devenus totalement obsolètes avec l'arrivée des ponts plats et ce dès le déclenchement de la seconde guerre mondiale...Un sacré changement de stratégie et d'orientation qui fit des merveilles sur toutes les mers du globe...dominées alors par l'Angleterre et les USA...
Et la France dans tout cela, elle fit de la figuration avec ce qu'elle avait sous la main, c'est à dire pas grand chose alors qu'elle fut l'une des nations pionnières en la matière avec la Foudre puis le Béarn suivis de quelques autres unités dite de seconde main et ceci bien avant l'invention du Bon Coin !....Bon, l'aéronavale eut quelques problèmes avec les aéronefs embarqués pas toujours au point et aussi avec le mode d'utilisation stratégique de ce type de navire, mais avouons-le les "jeunes" officiers d'alors surent trouver et développer très vite des modes opérationnels efficaces dont certains sont encore utilisés de nos jours, voilà ça c'est pour le contexte général...
Jean Moulin, lui reprend l'intégrale des histoires des unités qui furent utilisées par la marine nationale depuis le début et la liste est en soi assez longue pour en faire un ouvrage dit "de référence" avec des pépites en matière documentaire et avec l'histoire de chaque navire, navire passé à la loupe avec une totale maîtrise d'un sujet rarement traité sous cet angle...Des photos en quantité, des plans à foison et un bel hommage à nos aéro-marins, le tout ne se limitant pas aux simples PA mais également aux porte- hélicoptères et navires de soutien avec en prime la totalité des appareils embarqués à bord...Comme travail, c'est du grand art et c'est à souligner car nos porte-aéronefs ont enfin trouvé là une place de choix dans la bibliothèque du bord... © Marc Debeer - Fleuves & Canaux.
- A l’heure où Aerobuzz et ses lecteurs s’interrogent sur le nom du futur remplaçant du Charles de Gaulle, le dernier ouvrage de Jean Moulin, "Tous les porte-aéronefs en France" tombe à point pour nous rappeler les riches heures de l’aviation embarquée française.
Dans sa collection Navire & Histoire des marines du monde, les éditions Lela Presse publient donc sous la signature de Jean Moulin, qui n’en est plus à son coup d’essais, une très intéressante synthèse sur tous les navires français ayant porté, ou continuant de porter, des aéronefs. On parle là des porte-avions bien entendu, mais pas seulement : porte hélicoptères et porte-hélicoptères amphibies sont méticuleusement passés en revue.
Quelques pages, trop peu nombreuses à notre goût, sont même consacrées à tous les bâtiments porteurs d’hydravions (avant-hier) et d’hélicoptères (hier et aujourd’hui).
L’histoire et la technique de l’embarquement des hélicoptères est un riche sujet qui mériterait un livre à lui tout seul mais l’auteur ayant déjà une belle quantité d’informations à caser dans les 340 pages allouées, on ne lui tiendra pas rigueur de passer un peu vite sur le sujet.
Le livre tel qu’il se présente rassemble donc une masse considérable d’informations historiques et techniques, très bien illustrées. Le livre est dense mais se lit très bien : un bon achat pour qui s’intéresse au mariage fécond de l’aviation et de la marine sous les couleurs françaises ! © Frédéric Lert.
- Un ouvrage à la croisée des chemins entre l’aéronautique et la marine. L’auteur nous raconte sur 330 pages l’histoire des différents porte-aéronefs français : premiers travaux durant la 1e GM, le Béarn, le Commandant Teste, les études durant les années 30 et pendant la 2e GM ( Le Joffre, le 1er Clémenceau), Le Dixmude, L’Arromanches, les Lafayette / Bois Belleau, Les Clémenceau / Foch, le Charles de Gaulle, la Jeanne d’Arc, les TCD, les types Mistral.
Iconographie :
· 338 photos de navires
· 200 photos d’avions et d’hélicoptères
· 70 profils de navires (sans mise en couleur) + divers croquis de détail notamment pour l’évolution des ponts d’envol et des massifs.
Un chapitre individuel est consacré à chaque navire détaillant sa carrière (y compris les éventuelles carrières sous pavillon étranger ) et décrivant ses caractéristiques techniques avec toutes leurs évolutions (d’où les croquis montrant l’évolution, en particulier des massifs et de leurs diverses antennes et armements).
Un point important à noter : l’auteur a traité avec autant de détails qu’il a pu trouver dans les archives les nombreux projets de porte-aéronefs qui ont vu le jour (les projets ont vu le jour mais les navires n’ont jamais vu la mer).
Les maquettistes apprécieront que les aspects « peintures et camouflage » soient traités dans la partie description technique, il y a même une annexe consacrée aux marques de coque.
Côté aéronautique une quarantaine de pages sont dédiées aux avions et hélicoptères et dans le corps du texte tous les évènements aéronautiques (du « 1er appontage » aux divers accidents qui peuvent arriver : tous les pilotes et passagers morts au combat ou par accident sont identifiés !)
A noter une annexe très utile et peu fréquente : la liste des abréviations, acronymes et sigles cités : une très bonne idée d’autant plus dans un livre qui réalise la fusion de deux univers : naval et aéronautique, chacun avec son langage et ses codes.
Conclusion : un excellent ouvrage qui réussit à concentrer dans un nombre de page finalement « assez restreint » (plus de 300 pages quand même!), tout ce qu’il y a savoir sur le thème abordé! En bref ce qu’un de mes collègues chroniqueurs appellerait un « coup de coeur » ©Modelstories 2021