Pour tout le monde, le constructeur Dassault est associé aux Mystère et Mirage. Pourtant, c’est avec un bimoteur à pistons que Marcel Bloch, devenu Dassault, revient sur le devant de la scène aéronautique à la fin des années quarante. En effet, il y a près de 70 ans s’envolait de Mérignac son premier avion, le MD.303. Ses descendants, produits en trois versions, MD.315 de police coloniale, MD.311 d’entraînement au bombardement et à la navigation et MD.312 de liaison et école de pilotage, seront les premiers avions français de l’après-guerre produits en série. Si l’avion a été baptisé Flamant par l’administration, ses utilisateurs le nomment tout simplement le Dassault. Il assurera la présence des ailes françaises dans les colonies jusqu’à la dislocation de l’Union Française. Ses versions école formeront durant près de 34 années des générations d’équipages de transport. Il sera l’avion de liaison de toutes les unités de l’armée de l’air. Ce livre vous propose de découvrir l’histoire du Dassault et de ses dérivés directs Spirale, Communauté et Hirondelle.
Avec 320 pages, plus de 550 photos, plus de 80 plans et schémas, agrémenté de 49 profils couleur de Pierre-André Tilley.
REVUE DE PRESSE :
- Lorsque la guerre se termine au printemps 1945 l’aviation française est bien démunie. Les Américains avaient bien fournis divers types d’appareils mais souvent usagés et majoritairement des avions de combat. Les usines françaises avaient été mises à contribution pour fabriquer des appareils allemands et la production de certains pouvait se poursuivre au profit de la France. Marcel Bloch, qui devint en 1946 Dassault, en rentrant de captivité, comprit que certaines de ses études pouvaient combler des vides, notamment dans le domaine du transport. L’Armée de l’Air ayant besoin de ce type d’appareils, les Avro Anson étant à bout de souffle, Dassault projeta un petit bimoteur qui aboutit au MB 303 qui subira plusieurs modifications. Au final l’avion fut produit en trois variantes, dans l’ordre le MD 315 de police coloniale, MD 312 de liaison et formation au pilotage et le MD 311 pour l’entraînement au bombardement et à la navigation.
Ces trois versions, baptisées officiellement Flamant mais appelées par leurs équipages « Dassault », qui furent les premiers avions français produits en série après la guerre, ont équipé toutes les unités de l’Armée de l’Air et l’Aéronautique Navale pendant près de quarante ans.
Le livre de Bruno Vielle retrace en détail la carrière de tous les Flamant, depuis les premières études jusqu’aux appareils encore en état, en passant par la guerre d’Algérie, les colonies, toutes les utilisations des diverses versions ainsi que les études pour d’éventuels développements comme l’Hirondelle et finalement l’utilisation comme avion école.
Le dernier chapitre narratif est consacré au sort des Flamant après leur retrait officiel du service. Partie très intéressante mais qui aurait gagné à être un peu plus étoffée, notamment en mentionnant la carrière cinématographique des Flamant. Mais c’est là du pinaillage de notre part.
L’ouvrage s’achève par deux chapitres plus techniques, le premier détaillant les caractéristiques des Dassault, avec force croquis et dessins de détails, le suivant retraçant la carrière de chaque avion produit, avec ses affectations et son sort final.
Le livre de Bruno Vielle est le fruit d’un long travail de recherche qui se traduit par un texte très précis ou le souci de la précision historique et de la maîtrise du sujet transparaît dans chaque chapitre. L’iconographie est à la hauteur avec de nombreuses photos, pour la plupart inédites, provenant de sources officielles ou de collections privées. Des plans et profils de Pierre André Tilley, bien connu des passionnés, sont la cerise sur le gâteau.
Après toutes ces années il semble bien que nous soyons en présence de l’ouvrage de référence sur la série des Dassault Flamant, premiers appareils à porter les initiales du fameux constructeur. © J.-L. FOUQUET pour Cocardes.
- Premier avion produit par Marcel Bloch sous le nom de Dassault, dès l’après-guerre, le Flamant connut trois versions : MD 315 de police coloniale, MD 311 d’entraî- nement au bombardement et à la navigation, MD 312 de liaison et d’école de pilotage. Ses utilisateurs l’appelaient tout simplement Dassault et c’était un habitué des bases de l’armée de l’Air, y compris celles des colonies. C’est grâce à René Lemaire, ancien della maison et conservateur consciencieux des archives techniques et photographiques du constructeur, que l’auteur a pu revenir avec force détails sur le développement du légendaire bimoteur, depuis le projet BA 30 jusqu’aux MB 303 et MD 315. La très riche iconographie nous fait découvrir l’histoire de l’appareil et de ses dérivés directs (Spirale, Communauté et Hirondelle), et le maquettiste a eu la bonne idée de placer les nombreux profils en couleurs au fur et à mesure du déroulement du récit. Un ouvrage remarquable, bien dans la lignée des livres publiés par cet éditeur. 320 pages, plus de 550 photos N&B et couleur, 80 plans et schémas, 49 profils couleur, texte en français. © Alain Crosnier - Aif Fan.