Contrairement aux deux autres départements, l’Aisne a été à un moment ou à un autre envahie dans sa quasi-totalité par les troupes allemandes. C’est la raison pour laquelle la majorité des terrains ont été mis en service, capturés ou réutilisés par ce belligérant.
De ce fait, sur les 400 terrains dénombrés en Picardie pendant ce conflit, la moitié ont été utilisés dans l’Aisne par l’aviation allemande, dont 180 identifiés et décrits dans cet ouvrage : ce chiffre est incroyable et montre que ce département, placée à la cassure de la ligne de front, couvrait à la fois une façade tournée vers la Somme et un saillant vers la Capitale, d’où cette concentration énorme de troupes, et par conséquences de moyens aériens.
A propos de ces derniers, dans la partie « infrastructures » de chaque terrain, intentionnellement rédigée ainsi, le lecteur constatera les nombreux changements , dénotant l’extrême mobilité des escadrilles et de leur soutien, et l’absence totale de constructions fixes. De ce fait, absolument aucun terrain ne subsiste de nos jours, même si pour deux d’entre eux, à appellation identique (Chambry et Roupy), les emplacements sont différents ; pour quelques autres, utilisés pendant la 2ème Guerre Mondiale et dans le cadre de l’OTAN, leur histoire s’est terminée avec la fin de la Guerre Froide.