Jacques Henri Schloesing a choisi la liberté en 1940, à 20 ans, une fois pour toutes. Ce choix avait un prix : sa vie, qu’il offrait avec ses services, en rejoignant à Londres un général inconnu mais décidé à se battre. Jeune étudiant parisien devenu pilote de chasse de la Royal Air Force, il est de tous les combats au sein de la première escadrille de la France Libre. Calme et courageux, camarade admiré et aimé, Schloesing est surtout très vite reconnu comme un chef de grande classe. A 23 ans, nommé capitaine, il prend le commandement du groupe Ile-de-France, volant de succès en succès. Jusqu’à ce jour de l’hiver 1943, où il saute d’un avion en flammes au-dessus de la France occupée. Malgré de terribles brûlures au visage, à demi aveugle, il échappe aux Allemands avec l’aide de la résistance... et rentre chez lui, en plein Paris. Moins de deux mois plus tard, ses camarades l’accueillent incrédules en Angleterre, après une incroyable traversée de la France et des Pyrénées. Une année d’hôpital est nécessaire pour rendre un semblant de visage au jeune officier. Une année de douleur, de solitude et de remise en question, auprès de celle qui aurait du devenir sa femme. Mais jamais l’espoir de participer à la libération annoncée du pays ne l’abandonne. Harcelant les médecins et la hiérarchie, fuyant ceux qui lui conseillent de préparer le retour à la paix, il retrouve son escadrille en juillet 1944 et parvient enfin à prendre part aux opérations de Normandie.