À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Berlin était située à 160 km à l’intérieur de la zone d’occupation soviétique de l’Allemagne. Les Alliés occidentaux ont insisté pour garder une partie de la ville pour eux-mêmes et celle-ci a donc été divisée en quatre secteurs, imitant le reste de l'Allemagne. Staline devait persuader les Britanniques, les Français et les Américains de partir afin que rien ne l’empêche de compléter le tampon stratégique du territoire s’étendant de la mer Baltique à l’Adriatique, que Churchill baptisera plus tard le «rideau de fer».
Berlin de la guerre froide : une ville insulaire raconte comment Staline a imposé sa volonté de fer sur l'Allemagne de l'Est et comment il a tenté d'évincer ses anciens alliés en coupant leurs lignes d'approvisionnement et en bloquant la ville. Il examine le miracle logistique du pont aérien de Berlin, qui a nourri et chauffé une ville de plus de deux millions d'habitants pendant près de onze mois. C’est l’histoire d’alliances forgées dans l’incertitude d’un conflit, fondées sur des intérêts communs et des commodités pragmatiques, alliances qui façonneraient le XXe siècle mais qui seraient trahies pour des raisons stratégiques ou politiques. C'est aussi l'histoire de la façon dont des idéologies concurrentes se sont affrontées dans la ville de Berlin et de la nouvelle « Guerre froide » qui allait dominer la seconde moitié du XXe siècle, née des braises de la Seconde Guerre mondiale.
Le livre est richement illustré de photos, de nombreuses cartes et profils couleur et est le premier d’une mini-série de cet auteur pour la série Europe@War d’Helion sur la guerre froide à Berlin.