Au début du XXe siècle, les femmes se prennent vite de passion pour « le plus lourd que l’air ». En 1908, c’est une Française qui devient la première passagère d’un avion. En 1910, l’actrice parisienne, Raymonde de Laroche, obtient le premier brevet de pilote. En 1912, l’aviatrice américaine Harriet Quimby traverse la Manche. Des constructrices d’avions se mettent à l’œuvre en Allemagne, en Russie et en Angleterre.
Entre 1914 et 1918, les femmes s’effacent devant les militaires, mais elles s’élanceront de plus belle dans le ciel aussitôt la paix rétablie. En 1921, Adrienne Bolland franchit la cordillère des Andes. En 1930, Maryse Bastié établit le record d’endurance en se maintenant en l’air pendant 38 heures et 55 minutes. En 1931, Maryse Hilsz relie Paris à Saïgon et en 1934, Hélène Boucher bat le record du monde de vitesse toutes catégories avec 444 km/h.
En Allemagne, Marga von Etzdorf relie Berlin à Tokyo et Elly Beinhorn fait le tour du monde en solo. Au Royaume-Uni, Winifred Brown gagne la Coupe du Roi et Amy Johnson rend visite aux Australiens. Le cœur des Néo-Zélandais bat pour Jean Batten, leur « Greta Garbo des airs », tandis que les Américains chérissent Amelia Earhart pour sa traversée de l’océan Atlantique en 1932.
En Union soviétique, de nombreuses aviatrices battent des records et risquent leur vie pour la gloire du régime. En 1941, d’héroïques jeunes filles deviennent pilotes militaires. Elles transforment en armes redoutables leurs vieux coucous et entrent dans l’Histoire de l’aviation militaire sous le sobriquet « Les sorcières de la nuit ».
Pendant la guerre, aux États-Unis et au Royaume-Uni, en devenant convoyeuses d’avions de chasse ou de bombardiers, des centaines d’aviatrices aident les hommes à gagner la bataille. En Roumanie, en se transformant en infirmières volantes, les pilotes intrépides sauvent des milliers de vies. En Allemagne, elles jouent leur va-tout pour permettre la réalisation de progrès techniques.
Le livre présente un tour d’horizon concernant une quarantaine de pays en s’attardant sur des exploits remarquables exécutés, aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerre.