En France, l’Alpha Jet c’est le « gadget », surnom affectueux donné par les milliers de pilotes de l’Armée de l’Air qui depuis trente ans, l’utilisent quotidiennement, se forment et se perfectionnent dessus. C’est aussi la Patrouille de France qui émerveille les foules à chacune de ses prestations ; avec elle, symbole national, il ouvre traditionnellement le défilé aérien du quatorze juillet.
Mais l’Alpha Jet c’est surtout le fruit d’une coopération exemplaire initiée il y a plus de quarante ans entre la France et la République Fédérale d’Allemagne, devenue depuis l’Allemagne. Et c’est parce qu‘elle avait voulu en faire un avion d’appui que celle-ci a du s’en séparer, ne gardant de lui qu’un souvenir après que la chute d’un certain mur ait changé le cours de l’histoire.
L’avion a peu évolué dans sa vie, bien des espoirs de vente ou de développement de dérivés ne se sont pas concrétisés. Mais plusieurs pays d’Europe, d’Afrique et du Moyen Orient l’utilisent toujours avec contentement.
D’autres pays, reconnaissant sa valeur, l’ont adopté et lui ont donné après l’Allemagne, une nouvelle vie et ouvert de nouveaux horizons parfois lointains. Et puis singularité que peu d’appareils possèdent au monde, d’avion né militaire, il est devenu de son vivant, un avion civil aux mains d’utilisateurs fortunés.
Quarante ans se sont écoulés depuis l’envol du premier prototype, le 26 octobre 1973. Une vie discrète, peu spectaculaire mais riche et captivante. Celle d’un serviteur fidèle.
Et ce n’est pas fini...