Peu de gens savent qu'en 1939-1940, 10900 aérostiers de l'armée de l'Air ont pris part aux opérations de guerre contre l'Allemagne : 49 compagnies d'observation étaient dédiées aux grandes unités terrestres sur les fronts Nord et Est et 55 sections de ballons de protection protégeaient la capitale, les grands sites industriels et nœuds de communication, sur tout le territoire. Pour la toute première fois, Bernard Palmieri détaille dans cet ouvrage l’action de ces unités méconnues, depuis le temps de paix des années 20-30 au temps de guerre, à travers leur engagement sur le terrain, leur matériel, leur personnel et leurs insignes.
Avec plus d'une centaine de photos et documents reproduits, une quarantaine d'insignes et environ 8 profils couleurs de Patrice Gaubert.
REVUE DE PRESSE :
Pour nombre de passionnés, voire d’historiens de l’aviation, la fin des années trente et la bataille de France, ce sont des combats d’avions! Alors le titre même de cet ouvrage a de quoi surprendre car peu de personnes imaginent quelle place tenait encore les ballons au sein de notre défense. Et pourtant… N’oublions pas qu’en 1939, et pas seulement en France, de nombreux matériels et tactiques avaient peu évolué depuis vingt ans, citons à titre d’exemple le nombre d’unités hippomobiles.
Nous découvrons donc par le biais de ce livre l’importance des unités d’aérostiers avant guerre et durant le conflit avec l’Allemagne. Même si l’aérostation a vu diminuer ses unités durant les années vingt elle a été restructurée durant les années trente pour employer plus de 10 000 aérostiers en 1939. Le matériel semblait toujours le même, désuet avec toutefois l’apparition de « moto balloons », équipés d’une nacelle propulsive amovible ressemblant à un fuselage.
Historien au Service Historique de la Défense, Bernard Palmieri a été parfois étonné par des insignes originaux et, poursuivant ses recherches il a voulu rendre hommage à cette branche méconnu de nos forces aériennes, retracer leur engagement et leurs combats.
Le première partie du livre concerne l’aérostation d’observation, d’abord entre deux guerres, en métropole et dans les colonies, durant la « drôle de guerre » (période d’observation par excellence !) puis pendant la bataille de France. Le dernier chapitre montre comment ces missions ont failli renaître en 1945.
La deuxième partie, certes moins active mais importante, traite des ballons de défense qui, disposés tactiquement empêchaient les incursions aériennes ennemies.
Très documenté et précis, écrit en un style très agréable, le texte reflète la passion de l’auteur pour son sujet. Les illustrations sont très riches avec une centaine de photos d’époque bien reproduites, pour la plupart inédites, des images des insignes et plusieurs profils montrant précisément les divers types de ballons et les matériels au sol.
C’est assurément un ouvrage majeur sur l’histoire de l’aéronautique, pas seulement un devoir de mémoire mais un travail historique remarquable et passionnant sur un sujet méconnu qui trouve enfin sa place. Lela Presse nous offre encore un très beau livre aussi original que fort bien réalisé.
J.-L. FOUQUET pour Cocardes.