L'ouvrage 2. Panzer-Division, Ardennes, automne 1944 - janvier 1945 – tome IV – parcours les quatre mois d'engagement de la Division blindée autrichienne entre la mi-septembre 1944 et la mi-janvier 1945. Un temps de refonte de l'unité suivie de combats qui couvre deux périodes fortes : La restructuration de l'automne 1944 entre le Rhin et le Westwall qui va la conduire au cœur de l’offensive allemande « Wacht am Rhein » menée au Luxembourg et en Belgique à partir du 16 décembre 1944.
Les combattants de Normandie à Caumont, Mortain et Chambois avaient subi de lourdes pertes lors des combats de l'été 1944. Les souvenirs estompés des survivants évoquaient tous le « Jabo Rennstrecke » (hippodrome de chasseurs-bombardiers) qu'était la Normandie. Le puissant Panzer-Regiment 3 de Papa Guderian avait laissé la quasi-totalité de ses moteurs dans le Bocage et le parc motorisé et mécanisé de la Division était décimé. Début septembre 1944, aux heures du franchissement des frontières belge et luxembourgeoise, il est inimaginable que la 2. Panzer-Division puisse se retrouver en pointe d'une offensive allemande massive à près de 80 kilomètres au cœur des lignes américaines après seulement huit journées de combattez ! Et pourtant, l’effort allemand de conscription, de production industrielle et de matériel de l’automne 1944 se rajoutant à l’expérience des officiers ont permis de réaliser ce pari miraculeux mais risqué ! Une intrépide course à la Meuse jusqu'aux lisières de Dinant qui s'est avérée progressivement destructrice et qui a amorcé une lente agonie pour la 2. Panzer-Division. L’unité de l’Oberst von Lauchert devait désormais se retrancher dans des actions défensives localisées, avant une réponse en janvier 1945 sur les positions de novembre dans le Westwall.
Pour la 2. Panzer-Division, Il y avait eu le Blitzkrieg des années 1939/1940 en Pologne et en France, la chevauchée dans les Balkans et en Grèce, puis l'enlisement devant Moscou en 1941, l'impasse de la bataille de Koursk / Orel en 1943 puis la Normandie… Une succession d'engagements violents et meurtriers ponctuée de longues périodes de restructuration. Les huit journées d'offensive de décembre 1944 vont faire connaitre des moments difficiles à la 2. Panzer-Division : La traversée de l'Our à Dasburg et les combats de Marnach, les hauteurs de Munshausen et d'Hosingen, la prise de Clervaux , le brillant assaut du carrefour de Féitsch / Allerborn, l'attaque sur Noville, le pont d'Ortheuville puis l'encerclement destructeur de Celles/Foy/Conjoux devant Dinant, avant les derniers actes de résistance à Bure et à Oberwampach en janvier 1945. Nous aborderons dans un Tome V les derniers mois d'engagement de la 2. Panzer-Division au fil des journées de la bataille de Prüm en Allemagne, puis le désastre sur le Rhin, et enfin, comme ultimes combats, la ligne de défense entre Fulda et Steinach avant la lente dissolution de l'unité dans le paysage allemand et tchèque en mai 1945…