L’idée de placer une mitrailleuse sur un châssis de voiture est aussi vieille que l’automobile elle-même. Au tout début, autour de 1900, les mots servant à désigner cet assemblage sont divers : certains parlent de « mitrailleuse automobile », d’autres utilisent l’expression « automobile de guerre ». Souvent il s’agit de simples torpédos munis d’affûts de mitrailleuse comme la fameuse Panhard-Genty envoyée au Maroc à la fin de 1907. D’autres déjà sont d’authentiques voitures blindées telle la CGV présentée à l’armée française en 1906.
C’est la Grande Guerre, débutée en août 1914, qui va donner son appellation définitive à ce nouvel engin de combat, avec le mot « automitrailleuse » et sa forme dérivée « autocanon ». En effet, dès octobre 1914, divers châssis de tourisme se révèlent capables de supporter le tir de petits canons de 37 mm fournis par la marine, équipages compris. Ainsi naît en France une nouvelle subdivision d’arme bien singulière, avec des matelots à pompon rouge sillonnant les routes du front.
Passés plus logiquement à la cavalerie en 1916, ces matériels nouveaux, principalement sur châssis Peugeot et Renault, attendront leur heure de gloire à chaque tentative de rupture du front. Dans cet ouvrage très illustré, aucun modèle conçu jusqu’en 1918, de série ou prototype, n’est oublié, chacun est traité en accordant la première place à l’illustration, suivant un déroulement charpenté par la rigueur d’analyse et de synthèse coutumière de l’auteur.
400 illustrations dont 70 en couleurs.